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8 mars : Opération "et nous ?" sage-femme = une soixantaine de militant.e.s devant la Préf' de Côte d'Or

Publié le 09/03/2021

La CFDT a fait le job : elle a négocié un accord SEGUR mais pour les Sages-Femmes il se passe quoi de plus ? Hier 8 mars, journée du droit des femmes, nous étions visibles devant la Préfecture à Dijon car soutenir le rôle des sages-femmes, c’est défendre les droits des femmes !

Philippe MAROTEL du syndicat CFDT Santé-Services Sociaux de Côte d'Or  se félicite de la mobilisation  "une soixantaine de manifestant.e.s, ce qui représente une part non négligeable de la profession du département. Une délégation a été reçue à la Préfecture."

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ET NOUS SANT2 21

 

 

 

Pourquoi le 8 mars pour cette action

Les sages-femmes ont choisi le 8 mars, journée internationale des droits des femmes, comme nouvelle journée d’action car les droits des femmes sont indissociables du rôle des sages-femmes.

 

Pour le syndicat CFDT Santé-Sociaux de Côte-d’Or, soutenir le rôle des sages-femmes, c’est défendre les droits des femmes. Les sages-femmes sont les professionnelles du suivi physiologique de la femme pendant et en dehors de la grossesse, de la puberté à la ménopause.

Depuis 2009, les sages-femmes prescrivent la contraception.

Depuis 2016, elles peuvent prescrire et pratiquer l’Interruption Volontaire de Grossesse médicamenteuse, oeuvrant au quotidien pour garantir l’accès à ce droit. Et bientôt peut-être, assurer aussi les interruptions volontaires de grossesse instrumentales !

Actuellement, une proposition de loi est débattue à l’Assemblée nationale, pour simplifier le parcours de soins tout en renforçant la confiance. Elle propose « la sage-femme référente » comme pivot pour articuler le suivi de la grossesse.

L’extension du champ des compétences des sages-femmes vers davantage d’autonomie et d’indépendance a suscité l’ire de certains médecins et une sainte alliance syndicale toutes spécialités confondues. La vindicte corporatiste va jusqu’à sermonner des députés tant ils seraient « totalement inconscients des risques qu’ils font peser sur la santé des femmes ».

 

 Au royaume du patriarcat, pour subordonner les femmes, il faut subordonner les sages-femmes !

 

On mesure ainsi la difficulté, pour les sages-femmes, et avec elles, les femmes, d’accéder à toutes les prérogatives d’une profession médicale.

Pourtant, les sages-femmes sont présentes lors de toutes les naissances en France et réalisent de manière autonome près de 80% des accouchements.

Ce sont donc leurs multiples compétences en obstétrique, gynécologie, orthogénie, pédiatrie, essentielles dans la vie des femmes, qui doivent être reconnues et valorisées dans le système de soins, pour garantir l’accès à la contraception, le droit à l’avortement et assurer un environnement sécurisé pendant la grossesse et l’accouchement.

Mais les compétences des sages-femmes sont sous-utilisées par méconnaissance de la population. De nombreuses femmes découvrent encore aujourd’hui que le rôle de la sage-femme n’est pas cantonné à la préparation à la naissance et aux accouchements. Pire même, certaines femmes à travers les réseaux sociaux dénoncent des violences subies lors de leur accouchement par défaut d’explications et manque de personnel pour les accompagner.

En 2017, le candidat Macron à la Présidence de la République, dans une lettre adressée aux sages-femmes réaffirmait leur « rôle décisif dans le parcours de santé des femmes » et estimait « que les sages-femmes devaient « encore être au coeur de la prévention, qui constituera le fil rouge de sa politique de santé ».

C’est en reconnaissant le rôle des sages-femmes dans le système de soins qu’on répondra aux besoins des femmes et des couples.

L’invisibilité de la profession doit prendre fin, avec la pleine et entière reconnaissance du caractère médical de celle-ci et la revalorisation financière qui en découle quel que soit le mode d’exercice.

C’est pourquoi, il est urgent d’ouvrir des négociations afin d’aborder les évolutions attendues par les sages-femmes.

 

Les sages-femmes du syndicat CFDT Santé-sociaux de Côte-d’Or ont porté leurs revendications à la Préfecture de Côte d'Or :

 

  1. La reconnaissance de la sage-femme, de façon visible et directe, en tant que praticien de premier recours dans la périnatalité et la santé génésique des femmes.
  2. La revalorisation des rémunérations de l’ensemble des sages-femmes quel que soit le mode d’exercice, à la hauteur des compétences et des responsabilités.
  3. L’amélioration des conditions de travail en recentrant l’exercice des sages-femmes sur les missions essentielles de la profession et en renforçant les effectifs sages-femmes.
  4. Le renouvellement du statut dans la Fonction publique en garantissant le respect du caractère médical de la profession.
  5. La modernisation du financement de la périnatalité avec la tarification au parcours.