Depuis lundi 22 mars 2021, mouvement de grève chez MAGYAR à Arc les Gray. Après le blocage et sa levée jeudi 25, reprise du blocage ce mardi 30 mars !

Publié le 30/03/2021

Après l’appel à la grève lundi dernier, le blocage dès mardi de l’usine de fabrication de porteurs et semi-remorques  a conduit le 25 mars nos camarades CFDT et CGT devant la justice suite à un référé de l’employeur. Nos syndicats ont accepté jeudi  au tribunal la levée du blocage avec poursuite de la grève afin d’obtenir l’ouverture de négociation ce lundi 29 mars à 10 heures. Mais visiblement ça n'avance pas et le blocage a repris !

Arc les Gray (2 540 habitants) est une petite ville sur la rive droite de la Saône en face de Gray siège de la Communauté de communes du Val de Gray qui compte 20 500 habitants. La population active d’Arc les Gray a une forte composante ouvrière et de nombreux établissements industriels. Parmi ceux-ci l’entreprise MAGYAR qui sur son site d’Arc les Gray (SMG-MAGYAR) fabrique et assure la maintenance de porteurs d’hydrocarbure et des semi-remorques aluminium. L’entreprise compte 5 sites de production en France dont 4 en Bourgogne-Franche-Comté et un site  en Allemagne ; son siège est à Dijon.

 

Comme l’explique notre section syndicale CFDT dans son tract d’appel à la grève le lundi 22 mars : « alors que les résultats économiques de l’entreprise se maintiennent à un niveau très élevés sur 2020, malgré une conjoncture difficile, les salariés estiment avoir fait les efforts nécessaires pour assurer la production pendant toute la période de confinement en 2020. Cette impression ne semble pas être partagée par la direction qui ne propose que des augmentations de salaires bien trop faibles au regard des demandes de l’équipe CFDT ».

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Premier différent en décembre dernier sur la participation aux bénéfices. Rappelons que celle-ci  est un mécanisme de redistribution des bénéfices de l'entreprise aux salariés. Elle est obligatoire dans les entreprises dont l'effectif est de 50 salariés ou plus. Le salarié bénéficiaire reçoit une prime dont le montant est fixé par l'accord de participation. Il peut en demander le versement immédiat ou choisir de le placer en épargne. La participation est différente de l’intéressement qui est un dispositif d'épargne salariale lié aux résultats ou aux performances de l'entreprise.

L’entreprise réalise de forts investissements autofinancés. Du fait du mode de calcul de la participation qui minore la part dévolue à celle-ci de 5 % des capitaux propres, les salariés et leurs syndicats ont fait le constat qu’il n’y aurait pas de participation cette année. C’est pourquoi «  un premier mouvement de grève a eu lieu en décembre pour obtenir le versement d’une prime exceptionnelle de 300 €. Première semonce que la direction n’a pas voulu entendre ».

La CFDT est majoritaire chez SMG-MAGYAR. Elle a 5 représentants du personnel au Comité Economique et Social et la CGT 4 sièges. La CFDT a donc le poste de Secrétaire du CSE.

 

IMG 1551Comme l’indique Sébastien Darbelet, notre délégué syndical CFDT,  il n’y a guère de dialogue social depuis quelques années chez SMG-Magyar.

Ainsi, les NAO (négociations annuelles obligatoires) s’engageaient mal « avec des salariés extrêmement remontés ».

C’est pourquoi un appel à la grève était lancé pour le lundi 22 mars sur le site d’Arc-les Gray, afin d’exprimer la détermination des salariés et de la CFDT, pour faire avancer leurs revendications à savoir :

  • augmentation générale des salaires
  • revoir le mode de calcul de la participation,
  • faire venir une entreprise extérieure pour la pesée des postes ( travail d’analyse des ressources humaines de l’entreprise en évaluant la contribution de chacun des postes qui a pour but essentiel de mesurer les écarts de salaires),
  • revalorisation de la grille des salaires
  • revoir l’effet des absences sur les majorations et minorations de prime de vacances
  • mise en place d’un 13eme mois.

 

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Une centaine de salariés de SMG Magyar sont donc « sortis »  lundi dernier sur le site d’Arc sur Gray qui compte 187 salariés. Ils ont finalement décidé de bloquer le site. D’où la décision de Magyar de lancer un référé contre la CFDT et la CGT. Lors de l’audience du tribunal à VESOUL ce jeudi 25 mars les syndicats ont accepté de lever le blocage de l’usine pour que la Direction, de MAGYAR se décide enfin à négocier ce lundi 29 mars à 10 heures. Selon la radio France Bleu le tribunal n’a pas retenu la demande de l’entreprise d’une pénalité de 1000 € par jour de blocage et syndicaliste.

La réunion de ce lundi 29 mars n'ayant pas permis d'avancées sur les revendications syndicales, la grève continue et le blocage de l'usine a repris.

 

Mouvement de protestation et nouvelles négociations à suivre !

 

Pièce jointe en téléchargement : tract CFDT d’appel à la grève.

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